De graveur, Jean TARICCO endosse le rôle d’imprimeur, d’abord sur presse à platine manuelle pour les premiers essais, puis sur presses à platine Victoria pour la production des quelque mille exemplaires d’un ouvrage d’édition d’art à tirage limité.

 

Surgissent alors de multiples obstacles techniques : il faut jongler perpétuellement avec les caprices du papier (variations de température, hygrométrie), les encres, les machines pour maîtriser tout le processus d’impression et obtenir les couleurs voulues : le repérage de la gravure doit être absolu… sans droit à l’erreur !

Les matières premières utilisées sont des plus nobles, depuis l’encre (de la marque hollandaise Van Son) jusqu’au papier (du Rives® le plus souvent).

La prouesse technique est ici à la hauteur des exigences artistiques et aboutit à un résultat où illustrateur, graveur et imprimeur œuvrent de concert pour recréer l’original.

Aussi la reproduction d’un ouvrage est-elle fort longue : n’a-t-il pas fallu sept années de labeur passionné pour réaliser sans doute l’ultime œuvre de gravure sur bois proposée aux bibliophiles, « Le Spleen de Paris » de Charles Baudelaire, considérée par Jean TARICCO comme l’une des plus réussies et des plus abouties de son art ?