« Imprimer » signifiant laisser une empreinte, en creux ou en relief, ce moyen de reproduction se répartit traditionnellement en deux groupes :
- La gravure en relief, intitulée gravure sur bois ;
- La gravure en creux ou gravure en taille douce.
La gravure sur bois fut un mode d’expression utilisé couramment par l’homme dès le début de notre ère : il imprimait sur des supports variés jusqu’à l’apparition du papier. Avec l’invention de l’imprimerie, elle trouve son emploi dans la décoration et l’illustration des livres.
Les premières gravures sur bois, exécutées vers les années 1400, ont été des gravures religieuses. De même, les premiers livres, appelés Incunables, furent gravés sur bois avant 1500.
De 1550 à 1600, la gravure se développe et devient très populaire ; au XVIIe siècle, elle est considérée comme une œuvre d’art. Le XIXe siècle fut la grande époque du bois gravé, avec des artistes comme GRANDVILLE, DAUMIER, DEVERIA, JOHANOT et Gustave DORÉ.
Les graveurs étaient jadis formés en équipe par un maître — celle du Maître DÜRER en son atelier de Nuremberg fut célèbre — qui leur enseignait l’art d’attaquer le bois à l’aide de burins et d’échoppes afin de ne laisser en relief que les parties destinées à l’impression. Encrées par un ou plusieurs rouleaux, puis appliquées sur une feuille de papier, elles devaient déposer l’encre dont elles étaient recouvertes.
La gravure sur bois en couleurs fait son apparition vers la fin du XIXe siècle, début du XXe siècle. Jusque-là les graveurs mettaient leurs épreuves noires en couleur à la main. On connaît certes les essais de RATDOLT à Augsbourg (1485), d’ALTDORFER (1510), de JEGHER pour RUBENS (1630) et de LIEVENS pour REMBRANDT (vers 1650), mais on ne trouve pas de vieilles gravures sur bois directement en couleurs en France.
