Réflexions sur une œuvre d’exception

Un Livre d’Art ou Livre de Bibliophilie, c’est tout à la fois :

  • Coffret Spleenun thème (l’œuvre littéraire matérialisée par la typographie) ;
  • des illustrations originales (qui doivent restituer l’atmosphère de l’œuvre par la qualité du dessin et les couleurs) ;
  • une présentation luxueuse (ajoutant aux qualités intrinsèques du papier et de l’encre, celles de l’emboîtage ou de la reliure) ;
  • une technique de reproduction en très petit nombre, réclamant tout au talent du graveur et de l’imprimeur.

L’illustrateur Jean-Baptiste FERRALI a parfaitement assimilé l’esprit du poète Baudelaire pour traduire son œuvre en images pleines de réalisme mêlé d’ivresse, voire de cruauté, sans jamais trahir la pensée de l’écrivain, suggérant plus que décrivant, par petites touches subtiles, ses aspirations, son désespoir et ses révoltes.

Horloge

« Les Chinois voient l’heure dans l’œil des chats… »,
L’Horloge
, Le Spleen de Paris, Éd. Mirabilis

Cul-de-lampe

Cul-de-lampe

Cette sensibilité, cette pertinence du trait et ce souci du détail se retrouvent jusque dans les culs-de-lampe, choisis et ciselés un à un, par l’illustrateur en écho à chaque thème cher à Baudelaire, comme un clin d’œil à l’humeur, aux élans, aux déchirements du poète.

On comprend que cette « recréation » restera sans doute inégalée : l’ensemble des travaux d’édition assuré par Jean TARICCO aura nécessité près de 25 000 heures de travail. Avec 900 bois gravés c’est, pour un seul volume, sept années consécutives du labeur du Maître Graveur et, hélas, son œuvre ultime.

Rare par sa qualité et sa singulière alliance d’Art et d’Artisanat, de tradition et de modernité, cet ouvrage se veut un modèle du genre. Tout a été soigneusement choisi pour en faire une remarquable édition de bibliophilie, mariant la richesse et la subtilité des illustrations en parfaite adéquation avec la plume et l’esprit de l’écrivain, et l’élégance sobre de la présentation en coffret.

À tous égards, nous vous convions au plaisir sans cesse renouvelé de feuilleter ou de lire ce livre… pour le plus grand bonheur des yeux, du toucher et de l’imagination.

Letranger

« J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là bas… les merveilleux nuages ! »,
L’Étranger
, Le Spleen de Paris, Éd. Mirabilis

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